

Joyeuses Pâques
A la veille des fêtes de Pâques, vous aurez sans doute pu constater que les rayons de nos supermarchés se sont remplis de chocolats en tout genre pour le plus grand bonheur des petits mais aussi des grands. Que ce soit en forme d’œuf, de lapin, de poule ou encore de cloche, difficile de ne pas succomber à toute cette abondance de gourmandise.
Oui, le chocolat c’est la tentation par excellence, l’aliment plaisir qui nous réconforte et que l’on aime déguster, parfois avec excès… mais est-il pour autant judicieux de se jeter sur le premier lapin venu ?
Même si les fêtes de Pâques, d’origine religieuse, n’ont pas toujours été recouvertes de chocolat; force est de constater qu’aujourd’hui, les traditions, légendes, symboles et coutumes propres à chaque pays (ou région) ont toutes convergé, au fil du temps, vers une grande fête commerciale orchestrée par les industriels sous forme de pot-pourri chocolaté.
J’ai donc décidé de me rendre au petit supermarché du coin pour acheter un joli lapin en chocolat (au lait) de 500g qui me faisait de l’œil depuis quelques temps déjà (Eh oui, les fêtes commerciales ça se prépare quelques mois en avance…) et fêter l’arrivée du printemps comme il se doit avec un bon chocolat. C’est vrai qu’avec toutes ces publicités alléchantes et autres emballages colorés, on nous aide à craquer…pas vrai ?
Après avoir déboursé un peu moins de CHF 10.-, je rentre chez moi avec hâte, prêt à libérer ce lapin de son plastique. Sauf que j’ai pris l’habitude (défaut professionnel sans doute) de m’attarder un temps soit peu sur le dos de l’emballage afin de voir ce qui s’y cache en termes nutritionnels.
Je consulte donc en premier lieu la liste des ingrédients que compose ce joli lapin. (Plus celle-ci est longue, plus il faudra s’attendre à un produit transformé voir ultra transformé et par conséquent bourré d’additifs et autres sucres cachés.). Pour le coup, notre lapin s’en sort pas trop mal mais faut-il encore considérer l’ordre de ces ingrédients, classés de manière décroissante en fonction de leur proportion. Et là, à la remise des médailles, ça se gâte un peu:
Sans discussion, le sucre en sort grand vainqueur, devant le beurre de cacao et le lait.
Mais où se trouve le chocolat (pâte de cacao) me direz-vous ?
Eh bien il remporte la médaille… en chocolat ! (rires…ou pas)
Un classement qui laisse donc à songer que ce beau lapin n’est en fin de compte qu’un gros tas de sucre engraissé de beurre de cacao et recouvert d’une fine couche de chocolat question d’esthétisme, un peu à l’image d’une vieille breloque en or plaqué.
Mais restons positifs, peut être que les chiffres nous donneront tord ?
Pour en avoir le cœur net, je jette donc un œil à l’étiquette nutritionnelle située juste en-dessous afin de connaitre la quantité de nutriments contenus dans ce lapin.
Je ne vais pas faire durer le suspens en passant au crible l’ensemble des nutriments, mon diabète étant déjà à deux doigts de faire une crise cardiaque à la lecture de la ligne consacrée aux sucres (sucres ajoutés).
Avec 57g/100g soit 285g de sucre dans mon lapin entier (un peu moins de 72 carrés de sucres (4g)), ce lapin prend des allures de bombe sucrée qui me passe soudain l’envie de lui croquer les oreilles.
Quand on sait que notre consommation de sucres (sucres ajoutés) ne devrait pas, raisonnablement, dépasser les 40g/ jour. (25g selon les recommandations de l’OMS – soit moins de 5% de la ration énergétique totale), il va sans dire qu’avec une telle quantité de sucre, les fêtes de Pâques pourraient rapidement devenir écœurantes.
Le chocolat, on le sait, est un aliment calorique et sucré contenant des graisses saturées dont il ne faut pas abuser.
Il est même considéré, pour le chocolat noir à haute teneur en cacao (minimum 60-70%), comme un aliment sain, riche en minéraux et antioxydants et aux nombreux bienfaits tels que l’amélioration du sommeil et de la concentration, la réduction du stress, de l’anxiété et de l’hypertension, ou encore pour booster sa mémoire et ses performances sportives, voir favoriser une perte de poids.
Malheureusement tous les chocolats ne sont pas égaux de par leur composition. En effet, moins la teneur en cacao est élevée plus il sera sucré, enrichi de lait et de beurre de cacao (le chocolat blanc ne contenant pas de cacao du tout) et moins il sera bénéfique pour notre santé.
Alors oui, Pâques c’est avant tout une fête de partage, le plaisir de cacher les œufs aux enfants et l’occasion de s’octroyer un petit moment de gourmandise sans forcément faire attention aux calories.
Mais est-il vraiment nécessaire que cela se fasse au détriment de notre santé, dans l’abondance de chocolats industriels de mauvaise qualité payés au rabais ?
Les industriels ont bien compris qu’en nous proposant des chocolats bons marchés, nous serions tentés d’en acheter d’avantage pour remplir le jardin.
Le sucre étant moins cher que le cacao, il est donc facile de réduire les coûts en le remplaçant discrètement par quelques grammes de sucre ni vu ni connu, la majorité des consommateurs ne prêtant pas attention à cette fameuse et complexe étiquette nutritionnelle.
Alors si nous tenions à notre santé et particulièrement à celle de nos enfants, n’aurions nous pas meilleur temps de mettre le prix pour un bon chocolat de qualité (noir de préférence), en privilégiant les artisans chocolatiers de notre région ?
Certes le prix ne sera pas le même, mais raison de plus pour en acheter moins, le savourer comme il se doit, avec ses arômes et ses notes variées (oui c’est apparemment tendance de déguster le chocolat noir à la manière d’un bon vin), et reprendre une chasse aux œufs plus saine avec des vrais œufs de poule décorés par nos enfants …
Let’s GO ! et…. joyeuses Pâques 😉
Pour connaitre le sort que j’ai réservé à notre petit lapin en sucre, je vous invite à faire un tour sur instagram et consulter mes stories à la fin des vacances de Pâques. D’ici là, n’hésitez à me faire part de vos commentaires sucrés sur mon compte @neogo_nutrition.